Photos - Musique et Harmonie : Vinh-Thien Quach
La Martinique , le 6 Février 1999.
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Vinh-Thien QUACH
Auteur-Compositeur de la SACEM France
Membre de l'Académie Européenne
des Sciences, des Arts et des Lettres.
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La Martinique («Matnik» en créole), est une île des Antilles françaises à la fois région d'outre-mer, département d'outre-mer (code départemental 972) et région ultrapériphérique européenne située dans les Caraïbes. Elle est française depuis 1635.
Elle devrait son nom à Christophe Colomb, premier Européen à la découvrir le 15 juin 1502. L’île est alors appelée Madanina, Madiana ou Mantinino par ses habitants, les Kalinas, qui aurait désigné une île mythique chez les Taïnos d’Hispaniola. Le nom a évolué selon les prononciations en Madinina, « l’île aux fleurs », Mada, et enfin, par influence de l'île voisine de la Dominique, le nom est devenu Martinique. Selon l’historien Sydney Daney, l’île aurait été appeléeJouanacaëra, par les Caraïbes, ce qui signifierait « l’île aux iguanes »
La Martinique est située dans l'arc des Petites Antilles, dans la mer des Caraïbes, entre la Dominique, au nord et Sainte-Lucie au sud, à environ 450 km au nord-est des côtes du Venezuela, et environ 700 km au sud-est de la République dominicaine.
Elle est peuplée par près de 400 000 habitants.
Le peuplement de la Martinique est relativement récent. Son histoire est largement marquée par celle de la colonisation de l’Amérique, par l'esclavage, les guerres d’influence entre les anciens empires coloniaux européens, l’évolution des activités agricoles, l’éruption de la Montagne Pelée de 1902 et les calamités climatiques.
La Martinique est une région monodépartementale (Région et Département à la fois). L'île est divisée en 4 arrondissements, 34 communes et 45 cantons.
La Martinique constitue avec la Guadeloupe, située à environ 150 km plus au nord, et la Guyane située sur le continent américain au nord de l’Amérique du Sud, les départements français d’Amérique (DFA). La région de la Martinique est également une des régions ultrapériphériques de l’Union européenne.
La représentation de l'État :
La préfecture de la Martinique est Fort-de-France. Les trois sous-préfectures sont Le Marin, Saint-Pierre et La Trinité. L'État français est représenté en Martinique par le préfet de région, Laurent Prévost (nommé en conseil des ministres le 2 mars 2011 - prise de fonction le 30 mars 2011) et par trois sous-préfets (Patrick Naudin au Marin, et Jean Almazan à La Trinité, assurant également l'intérim de l'arrondissement de Saint-Pierre suite au départ de Didier Bernard). La sous-préfète déléguée à la cohésion sociale et à la jeunesse est depuis janvier 2012, Corinne Blanchot-Solofo.
En Martinique en ce moment, le débat politique porte sur la question de l'évolution statutaire de l'île. Deux idéologies politiques s'affrontent, l'assimilationnisme et l'autonomisme. D'un côté, il y a ceux veulent une évolution statutaire fondée sur l'article 73 de la Constitution française, c'est-à-dire que toutes les lois françaises s'appliquent de plein droit en Martinique, en droit cela s'appelle l'identité législative, et de l'autre les autonomistes qui veulent une évolution statutaire fondée sur l'article 74 de la Constitution française, autrement dit un statut autonome placé sous le régime de la spécialité législative à l'instar de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, quatre possibilités s'offrent à la Martinique :
Mais la Constitution française précise dans l'article 72-4 « Aucun changement, pour tout ou partie de l'une des collectivités mentionnées au deuxième alinéa de l'article 72-3, de l'un vers l'autre des régimes prévus par les articles 73 et 74, ne peut intervenir sans que le consentement des électeurs de la collectivité ou de la partie de collectivité intéressée ait été préalablement recueilli dans les conditions prévues à l'alinéa suivant ».
En 2003, une nouvelle organisation a été envisagée, dans laquelle l'institution régionale et l'institution départementale fusionneraient en une institution unique. Cette proposition a été rejetée en Martinique (mais aussi en Guadeloupe) à 50,48 % lors d'un référendum le 7 décembre 2003.
Le 10 janvier 2010, une consultation de la population a eu lieu. Les électeurs ont été amenés à se prononcer par référendum sur un éventuel changement de statut de leur territoire. Ce scrutin proposa aux électeurs « d'approuver ou de rejeter le passage au régime prévu à l'article 74 de la Constitution ». Une majorité d'électeurs, 79,3 %, a répondu « non »
Le 24 janvier suivant, lors d'un second référendum, les Martiniquais ont approuvé à 68,4 % le passage à une « collectivité unique » dans le cadre de l'article 73 de la Constitution, c'est-à-dire qu'une assemblée unique exercera les compétences du conseil général et du conseil régional actuels.
La nouvelle collectivité de Martinique :
Le projet des élus martiniquais au gouvernement propose une Collectivité unique régie par l'article 73 de la Constitution dont le nom sera "Collectivité territoriale de Martinique". L'assemblée unique qui remplacera le conseil général et le conseil régional s'appellera "Assemblée de Martinique". "L'Assemblée de Martinique" sera composée de 51 conseillers, élus pour 6 ans au scrutin de liste à la proportionnelle intégrale (la circonscription électorale est divisée en 4 sections).
Une prime majoritaire de 20 % sera attribuée à la liste qui arrivera en tête. L'organe exécutif de cette collectivité s'appellera « le conseil exécutif » qui sera composé de neuf conseillers exécutifs dont un président. Le président de la "collectivité de Martinique" sera le président du "conseil exécutif". Le "conseil exécutif" sera responsable devant "l'Assemblée de Martinique" qui pourra le renverser par une motion de défiance constructive. Contrairement au fonctionnement actuel du conseil général et du conseil régional, "l'Assemblée de Martinique" sera séparée du "conseil exécutif" et aura à sa tête un bureau et un président. La nouvelle collectivité de Martinique regroupera les compétences actuelles du conseil général et du conseil régional, mais elle pourra obtenir de nouvelles compétences par le biais des habilitations conformément à l'article 73. Le "conseil exécutif" sera assisté d'un conseil consultatif, le "conseil économique, social et environnemental de Martinique". Le projet de loi a été approuvé le 26 janvier 2011 par le gouvernement français. La loi ordinaire actuellement en préparation a été présentée au Parlement durant le premier semestre 2011 et a abouti à l'adoption de la loi n° 2011-884 du 27 juillet 2011 relative aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique.
La vie politique martiniquaise s'articule, pour l'essentiel, autour de formations politiques martiniquaises et de fédérations locales des partis nationaux (PS et UMP). La classification suivante tient compte de leur positionnement par rapport à l'évolution statutaire de l'île : il y a les assimilationnistes (partisans d'une évolution institutionnelle ou statutaire dans le cadre de article 73 de la Constitution française), les autonomistes et indépendantistes (sont favorables à une évolution statutaire fondée sur l'article 74 de la Constitution française). En effet, le 18 décembre 2008, lors du congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique, les 33 élus indépendantistes (MIM/CNCP/MODEMAS/PALIMA) des 2 assemblées ont voté à l'unanimité pour une évolution statutaire de l'île fondée sur l'article 74 de la Constitution française qui permet l'accès à l'autonomie. Cette évolution statutaire a été massivement rejetée à 79,3 % par la population lors du référendum du 10 janvier 2010.